1. Quand PrimeIT a réalisé pour la première fois ce qui se passait par rapport à la pandémie et qu’il allait falloir prendre une décision concernant le télétravail?

Le premier grand coup de semonce a été lorsque nous avons découvert que plusieurs pays avaient immédiatement commencé à fermer leurs frontières avec la Chine et, d’après les informations, la situation semblait être extrêmement grave, complexe et l’on savait très peu de choses sur la manière de contrôler ce virus. Les échanges que nous avions avec nos autres bureaux en Europe ont également permis de constater rapidement que chaque pays et chaque entreprise prenait ses propres mesures face à l’absence de lignes directrices générales. Dans ce contexte, nous nous souvenons que nous avons pris la décision de télétravailler avant l’état d’urgence, et que le 13 mars, nous étions pratiquement tous en télétravail, et toutes les actions et mesures prises et mises en œuvre au sein de l’entreprise.

2. Au niveau de l’entreprise, quelles mesures ont été prises dès le départ?

Nous en avons pris plusieurs. Au niveau de l’entreprise, notre principale préoccupation était la santé de notre équipe de consultants et l’impact que leur travail pouvait avoir sur les projets de nos clients. Nous avons essayé de créer les meilleures conditions pour que le travail puisse se dérouler de la même manière à la maison, en augmentant en quelques jours notre parc informatique de plus de 150 équipements, en fournissant l’accès Internet, avec le débit nécessaire pour les consultants qui ne pouvaient pas le garantir chez eux, et nous avons commencé à faire des réunions quotidiennes, par le biais de Teams, Zoom et/ou Skype, soit avec l’équipe du Backoffice soit avec notre équipe de Consultants et de Clients. Nous avons également rédigé et mis en place un manuel de bonnes pratiques de télétravail, suivi notre équipe de près et bien sûr, nous avons aussi créé toutes les conditions pour travailler depuis le bureau, avec l’achat de milliers de masques, de gel hydroalcoolique et de tapis pour désinfecter les chaussures. Nous avons également limité l’accès à certaines zones du bureau, réparti l’espace physique pour assurer le respect des distances de sécurité entre les employés, etc.

3. En quoi cette adaptation rapide a-t-elle permis aux équipes de poursuivre leur travail?

Cela a été très avantageux car nous avons évité l’interruption du travail de nos équipes. Un jour, ils étaient au bureau et le lendemain, ils étaient à la maison et travaillaient de la même manière, avec tous les outils nécessaires. Cela a vraiment été un défi de tout préparer pour des centaines de personnes en temps voulu.

4. Chez PrimeIT, nous travaillons quotidiennement au maintien d’une relation très étroite avec tous les Primers et notre culture organisationnelle reflète cela. Comment rester motivé et motiver dans ces circonstances?

En raison de notre secteur, c’est un travail, et ce sera toujours un travail continu à long terme, que de créer une culture de proximité mais à distance. En télétravail, tout devient plus difficile, mais d’un autre côté nous finissons par créer une dynamique différente et amusante. Nous avons appris à connaître les foyers et les familles de nombreux collègues, grâce aux plates-formes sur lesquelles nous travaillions, nous avons fait des cours de fitness ensemble, des choses qui, avant la crise, n’arrivaient pas… En ce qui concerne les rencontres et réunions face à face, qui nous distinguent tant, pour l’instant il n’y a pas d’alternative mais c’est au marketing d’être créatif et de trouver les moyens pour continuer à unir nos Primers, ce qui est un des grands objectifs de toutes nos actions.

5. Comment était-ce de concilier la vie des parents avec la gestion de plusieurs entreprises, dans un contexte aussi différent?

(rires) Cela a certainement été le plus grand défi pour tous les parents, surtout pour ceux qui ont de enfants en bas âges. Entre les cours en ligne, la préparation des repas, l’aide aux devoirs, la gestion des crises de colère et les réunions avec les équipes, c’était presque un test de survie. Mais il a fallu le prendre et le vivre de la façon la plus naturelle possible, et de temps en temps, il y avait un petit « bonjour » de mes enfants à mes équipes lorsque les réunions se déroulaient. Je pense que nous sommes tous devenus plus tolérants et plus proches de ceux qui veulent notre bien.

6. Et aujourd’hui, quelles sont les préoccupations stratégiques, à court et à long terme, tant sur le plan relationnel que sur celui des affaires?

Nous pensons que cette situation ne durera pas éternellement, mais cela prendra encore quelques mois et, s’étendra possiblement sur une grande partie de l’année 2021. Cependant, notre plus grande préoccupation reste : poursuivre notre activité à distance avec le même objectif, celui de travailler à la création d’une des meilleures sociétés de services de consultation au Portugal et en Europe.  La route est longue, mais ce sont les petits pas qui nous mettent dans la bonne direction. Nous pouvons souligner que dès 2021, nous ouvrirons au moins deux nouveaux bureaux internationaux, ce qui démontre notre audace et notre confiance dans l’avenir.

7. Quelle est la grande leçon à tirer de cette crise?

Nous en tirons plusieurs ! La première est que nous avons appris à valoriser notre liberté et le contact direct et personnel que nous avions les uns avec les autres. Puis nous avons réalisé que le travail à domicile peut être utile, mais seulement de temps en temps, et non pas quotidiennement, car nous devons aller au bureau et être face à face avec nos collègues et nos clients. Enfin, même avec toutes les limitations vécues et étant quelque chose de si nouveau pour tout le monde, nous avons prouvé que nous pouvons nous adapter à différents contextes et qu’en cas de crise « ensemble, nous sommes plus forts ».